Archéologie du bâti

La « maison rouge » située 2-4 Place Laisnel de La Salle à La Châtre (Indre) – Étude de bâti

Date : 2014 et 2022

Commanditaire : Commune de La Châtre

Propriétaires : Commune de La Châtre et privé

Responsable d’opération : F. Tournadre

Résumé :

Cette imposante maison en pan de bois élevée à la fin du XVe siècle constitue un précieux témoignage architectural de cette petite ville du sud du Berry. Son ossature homogène est en grande partie masquée par un enduit à badigeon rouge – rare exemple conservé en France de couvrement mural imitant un appareil de brique – mis en place au début du XIXe siècle. Cette particularité lui a valu le nom de « maison rouge » immortalisé par la plume de George Sand dans son roman Andrée. L’étude de bâti et les restitutions réalisées mettent en lumière le grand intérêt de cette construction. En 2022, un relevé archéologique de la charpente a complété la connaissance du bâtiment, et une analyse dendrochronologique a permis de dater quelques bois.

  • La maison « Saint-Jacques » 1 rue Gabatum à Levroux (Indre)

  • Le grand bâtiment des communs du château de Mémillon à Saint-Maur-sur-le-Loir (Eure-et-Loir)

  • La charpente de la « maison rouge », 2-4 Place Laisnel de La Salle à La Châtre (Indre) + d’infos

  • La charpente de l’ancienne église Saint-Fulgent de Bourges (Cher)

  • Maison 2 rue du Sauvage à Clémont (Cher)

  • La charpente et le pan de bois de la maison dite « du XVe s. » à Jazeneuil (Vienne)

    Voir bilan de l’opération

  • Maison-tour médiévale à Bonneval (Eure-et-Loir)

  • Observations sur la travée axiale de la clôture de chœur de la cathédrale de Chartres (Eure-et-Loir)

  • Les charpentes de l’abbatiale Saint-Julien de Tours (Indre-et-Loire)

  • La charpente de « l’Ancienne Justice de Paix » de Bonneval (Eure-et-Loir)

  • Château d’Amboise (Indre-et-Loire). Baies médiévales du rempart nord

  • L’église Saint-Oustrille de Montoire-sur-le-Loir (Loir-et-Cher)

  • La charpente du chœur de l’église Saint-Germain de Bourgueil  (Indre-et-Loire)

  • La tour-maîtresse du château de Marmande (Vienne) – Charpente de la tourelle d’escalier

  • La charpente du bâtiment conventuel occidental de l’abbaye cistercienne de La Clarté-Dieu à St-Paterne-Racan (Indre-et-Loire)

  • Le logis du prieuré Saint-Gilles à Montoire-sur-le-Loir (Loir-et-Cher) + d’infos

  • Le bâtiment des communs de l’abbaye cistercienne de Noirlac (Cher)

  • Immeuble 12 rue Descartes à Tours (Indre-et-Loire) + d’infos

  • Maison 12 Place des Halles à Charroux (Vienne) + d’infos

  • Cathédrale Notre-Dame de Chartres (Eure-et-Loir). Travées droites du chœur, mur gouttereau nord + d’infos

  •  La « maison rouge » située 2-4 Place Laisnel de La Salle à La Châtre (Indre) + d’infos

  • Le logis 16 rue Carnot à Mirebeau (Vienne) + d’infos

  •  La maison dite de la Vierge située 2-4 rue de la Porte d’Abas à Châteaudun (Eure-et-Loir) + d’infos

  • Lignac (Indre) – Le Grand Fontaudiger. Structure bâtie excavée + d’infos

  • La façade de la maison 5 et 7 Place du Change à Epernon (Eure-et-Loir) + d’infos

  • Étude archéologique préliminaire de la grosse tour du château de Monthoiron (Vienne) + d’infos

  • La chapelle troglodytique Saint-Gervais aux Roches-l’Evêque (Loir-et-Cher)  + d’infos

  • L’enceinte et les vestiges du prieuré de Villedieu à Villedieu-le-Château (Loir-et-Cher)  + d’infos

  • Le bâtiment dit « la Poudrière », 3 rampe du château à Vendôme (Loir-et-Cher)             + d’infos

  • Le bâtiment oriental du cloître et le portail d’entrée de l’abbaye de L’Eau à Ver-lès-Chartres (Eure-et-Loir) + d’infos

  • La charpente de la maison 1 rue Patry à Beaulieu-lès-Loches (Indre-et-Loire) + d’infos

  • La charpente de la maison 29 rue Brûlée à Beaulieu-lès-Loches (Indre-et-Loire)             + d’infos

  • Les caves médiévales du château de Châteauneuf-sur-Loire (Loiret) + d’infos

  • Les façades du château de Châteauneuf-sur-Loire (Loiret) + d’infos

  • La charpente de la maison 1 rue des Mandats à Beaulieu-lès-Loches (Indre-et-Loire)    + d’infos

  • Maison 1 rue du Quartier à Montigny-le-Gannelon (Eure-et-Loir) + d’infos

  • La charpente du bâtiment de l’ancienne cuisine de l’abbaye de La Cour-Dieu à Ingrannes (Loiret)

  • La collégiale du château de La Grésille à Ambillou-Château (Maine-et-Loire)

  • Les charpentes de la partie sud dite « ancienne chapelle » du château de Châtillon-sur-Indre (Indre) + d’infos

Maison 12 Place des Halles à Charroux (Vienne) – Étude d’archéologie du bâti

Date : 2015

Commanditaire : DRAC Poitou-Charentes

Propriétaire : Privé

Protection au titre des Monuments Historiques : Classé

Responsable d’opération : F. Tournadre

Résumé :

Cette construction mixte en pierre et pan de bois élevée dans le premier tiers du XVIe siècle conserve de remarquables éléments architecturaux, en dépit d’importants remaniements des XVIIe-XVIIIe siècles. Si la structure en pan de bois reprend sans nouveauté particulière les techniques de charpenterie en vigueur à l’époque moderne – encorbellement sur solives et panneautage en croix de Saint-André – l’attention portée au décor extérieur des fenêtres confère à la façade en pierre un raffinement singulier. Pour la modénature des encadrements, le maître d’œuvre a puisé dans un répertoire gothique flamboyant traditionnel mais a également innové en déployant des larmiers retombant, associés à des profils incurvés. L’intérieur du bâtiment n’est pas en reste puisqu’il bénéficie de tous les éléments d’apparat et de confort liés à la résidence : éclairage prodigué par de grandes ouvertures, chauffage assuré par des cheminées monumentales, isolation et habillage ornemental par des lambris muraux. Ces derniers représentent assurément les deux pièces maîtresses de la maison, à la fois par leur qualité d’exécution et par leur grande rareté. Ils constituent un témoignage exceptionnel de boiseries du XVIe siècle. Bien que le commanditaire de cette maison demeure encore inconnu – riche marchand ou élite urbaine -, sa réalisation s’inscrit dans un mouvement d’émulation architecturale lié au renouveau économique du bourg monastique de Charroux à la fin du Moyen Âge.

Charroux 1

Logis du prieuré Saint-Gilles à Montoire-sur-le-Loir (Loir-et-Cher) – Étude d’archéologie du bâti

Date : 2016

Commanditaire : DRAC Centre-Val de Loire

Propriétaire : Privé

Protection au titre des Monuments Historiques : aucune

Responsable d’opération : F. Tournadre

Résumé :

L’étude du logis de ce modeste prieuré-cure a mis en évidence une construction sans cesse remaniée entre la seconde moitié du XIIe siècle et le début du XXe siècle. Si ses dispositions médiévales demeurent mal connues, elles n’en restent pas moins très intéressantes car elles conservent certaines ouvertures qui s’inscrivent dans le corpus de l’architecture civile. Ce type d’édifice, partageant espaces à vocation domestique ou de stockage au rez-de-chaussée et étage résidentiel, probablement à destination du prieur, est relativement rare en France pour la période médiévale et encore peu étudié. Une campagne de travaux intervenue dans la première moitié du XVIe siècle entraîna par ailleurs la pose d’une charpente voûtée à chevrons-formant-fermes, tramée en deux travées contreventées. Objet d’une attention constante, le logis abrita deux membres de la famille de Ronsard, qui furent prieurs de Saint-Gilles au XVe siècle, et l’illustre poète lui-même occupa cette charge de 1561 à 1585.

Montoire 1Montoire 3

Montoire 2

Maison 12 rue Descartes à Tours (Indre-et-Loire) – Étude d’archéologie du bâti et sondage

Date : 2015

Commanditaire : DRAC Centre-Val de Loire

Propriétaire : Privé

Protection au titre des Monuments Historiques : secteur sauvegardé

Responsable d’opération : F. Tournadre (en collaboration avec J. Noblet)

Résumé :

Cette fouille de sauvetage urgent accompagnait le ravalement des élévations et le complet réaménagement intérieur de la dernière maison médiévale non restaurée située au cœur du quartier canonial Saint-Martin. Livrée à un marchand de biens indifférent à la préservation du patrimoine, la maison a fait l’objet d’une étude visant à suivre au plus près les découvertes fortuites liées à ces funestes travaux. D’une part, une analyse archéologique du bâti a été menée, d’autre part, des sondages ont été ouverts dans la cave. Face aux contraintes d’avancement du chantier, un scanner 3D de la charpente médiévale, sauvée in extremis de la destruction, a été effectué afin d’enregistrer un maximum d’informations. Cette demeure de la seconde moitié du XIIe siècle, utilisée probablement par un membre du chapitre, comprenait à l’origine une salle basse excavée éclairée par de hauts jours tombants et une salle haute sous charpente pourvue d’élégantes baies géminées. Au cours du XIIIe siècle, de profonds changements sont apportés : un niveau de caves, couvertes d’ogives à pans abattus reposant sur des culots tronconiques et sur un support central trapu, est ajouté. Quant à l’étage noble, il est embelli par des peintures murales : l’ensemble des parois est recouvert d’un faux-appareil à joints rouges et les lignes de force de l’architecture, comme les arcs en plein cintre des baies, sont soulignées par un semis de fleurs, regroupées dans des trilobes noirs. La charpente est reconstruite au début du XVe siècle mais hélas très endommagée lors des aménagements de 2015. Datée par dendrochronologie, cette structure à chevrons-formant-fermes, reprenant la pente de la charpente précédente et s’adaptant aux pignons du XIIe siècle, présente un parti original pour son époque, dépourvu de faîtière. Au cours des siècles suivant, la maison connaît plusieurs transformations et remaniements qui modifient progressivement sa distribution et sa physionomie générale. Les travaux désastreux de 2015 ont finalement entraîné la destruction des planchers et pans de bois intérieurs médiévaux, le piquetage des élévations, le sciage de nombreux bois de charpente, la condamnation des peintures murales et l’envoi à la déchetterie de toutes les menuiseries du XVIIIe siècle. Triste exemple de réhabilitation, qui témoigne de la menace permanente qui pèse sur le patrimoine tourangeau, y compris en secteur sauvegardé. Lire l’article en PDF, publié dans le Bulletin monumental : « Sauvetage urgent d’une maison canoniale du XIIe siècle 12 rue Descartes. Les apports de l’archéologie du bâti »

Tours, 12 rue Descartes

Tours, 12 rue Descartes 3

Tours, 12 rue Descartes 2Tours, 12 rue Descartes 4

Cathédrale Notre-Dame de Chartres (Eure-et-Loir). Travées droites du chœur, mur nord – Étude de bâti

Date : 2014

Commanditaire : DRAC Centre-Val de Loire

Propriétaire : État

Protection au titre des Monuments Historiques : classé

Responsable d’opération : F. Tournadre

Résumé :

La cathédrale de Chartres conserve plusieurs ensembles de peintures murales qui n’ont jamais fait l’objet d’expertise scientifique et technique, notamment en raison de leur état de conservation parfois très fragmentaire. Préalablement à l’étude et à la stabilisation des décors muraux médiévaux par la restauratrice Claire Dandrel, une opération d’archéologie du bâti a été réalisée, afin de mieux comprendre l’articulation des parties nord du chœur de la cathédrale et leurs dispositions liturgiques. Le relevé en pierre à pierre d’une section de l’élévation du XIIIe siècle a mis en évidence plusieurs unités constructives, ainsi que des aménagements liés à une ancienne chapelle, portant probablement le vocable de Saint-Laurent à l’origine.

Le logis 16 rue Carnot à Mirebeau (Vienne) – Étude de bâti

Date : 2014

Commanditaire : DRAC Poitou-Charentes (avec financement privé)

Propriétaire : Privé

Responsables d’opération : F. Tournadre et J. Noblet

Résumé :

Cette étude de bâti, réalisée en préalable à un projet de réhabilitation du bâtiment, a permis de mieux comprendre l’évolution des dispositions de ce logis très remanié, récemment surnommé « maison du musicien », dont la construction remonte au premier quart du XVIe siècle. Si l’intérieur ne conserve aucun élément architectural remarquable, à l’exception d’un bel escalier en vis, une élégante échauguette d’angle agrémente encore l’extérieur, ainsi qu’un portail surmonté d’un gâble en accolade et d’une bretèche. Ces derniers participent d’une démarche ostentatoire et puisent dans une rhétorique nobiliaire, mais leur ornementation emprunte principalement à l’esthétique flamboyante. Maître d’ouvrage et maître d’œuvre sont restés ici hermétiques à l’art nouveau venu d’Italie et aux transformations qui affectent l’architecture française en ce début de siècle. L’opération de terrain a également permis la découverte inédite d’un ensemble de châssis et de menuiseries en place, qui remontent à la construction de la maison. Deux portes et deux fenêtres ont ainsi fait l’objet d’une étude ciblée et de relevés archéologiques réalisés par le Cabinet Arcade en février 2014.

La maison dite de la Vierge située 2-4 rue de la Porte d’Abas à Châteaudun (Eure-et-Loir) – Étude archéologique

Date : 2013

Commanditaire : DRAC Centre

Propriétaire : Privé

Responsable d’opération : F. Tournadre

Résumé :

L’étude inédite de cette maison du XVIe siècle a mis en évidence une construction en pan de bois remarquablement bien conservée et très originale par ses dispositions. Cette ancienne loge de portiers prenait place contre le rempart urbain, au côté de l’une des portes de la ville. Elle s’inscrit dans un contexte de renouvellement du bâti qui a animé Châteaudun autour des années 1500, sans doute dans un mouvement d’émulation architecturale lié à la reconstruction du château. Bien que peu ornée, cette structure en pan de bois à encorbellement sur solives se distingue par l’emploi d’un décor italianisant de la première Renaissance française déployé sur l’une de ses baies.

Lignac (Indre), Le Grand Fontaudiger. Structure bâtie excavée – Sondage et étude archéologique du bâti

Date : 2013

Commanditaire : DRAC Centre

Propriétaire : Privé

Responsable d’opération : F. Tournadre

Résumé :

A la suite d’une découverte fortuite réalisée lors de travaux de réhabilitation à l’intérieur d’un corps de ferme, une structure excavée a été mise au jour et a fait l’objet d’un sondage et d’un relevé des élévations. L’analyse archéologique a permis de démontrer qu’il s’agissait d’une cave, très probablement médiévale et peut-être liée à un ancien prieuré, abandonné dès le XVe siècle et dépendant autrefois de l’abbaye bénédictine de Fongombault.

Les charpentes de la partie sud dite « ancienne chapelle » du château de Châtillon-sur-Indre (Indre) – Relevés archéologiques

Date : 2008

Commanditaire : DRAC Centre

Propriétaire : Privé

Responsable d’opération : F. Tournadre

Résumé :

Construit entre 1274 et 1278 à l’initiative de Pierre de La Brosse, chambellan et favori du roi de France Philippe III Le Hardi, le château de Châtillon-sur-Indre conserve un logis et une grande salle d’apparat sous charpente associés à une chapelle castrale. Cette dernière fut élevée après l’exécution de Pierre de La Brosse et connut plusieurs phases de remaniements. Elle possède encore une charpente à chevrons-formant-fermes datée de 1280-1281d et une structure en appentis lambrissée de la fin du XIIIe siècle qui témoignent de l’art et des techniques de charpenterie gothiques en vigueur dans le Nord et l’Ouest de la France. Un relevé des fermes, des types d’assemblage et du marquage ont ainsi apporté un éclairage nouveau à la connaissance du château royal de Châtillon, jusque-là méconnu.